Au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Spécialisée dans le tube industriel en acier, voit, comme la majorité de l'industrie Italienne. À la recherche de nouveaux marchés pour étendre son champ d'action, Ferdinando Innocenti. Tournera ses pas vers un besoin particulier de la nouvelle vie civile : le transport. À l'instar de Piaggio.
Allait devenir le produit principal d'Innocenti. Dessine son premier scooter (dit modèle A) en 1947. Dans son usine de Lambrate. L'endroit donnera son nom au scooter et à la marque : Lambretta.
Elle fera figure d'icône au sein du mouvement Mods. Le Lambretta A est un scooter biplace à moteur central monocylindrique 2 temps.Avec transmission par arbre sous carter faisant bloc avec le moteur. Il possède trois vitesses au pied et atteint les.
Le châssis tubulaire comprend une partie centrale à section carrée surmontée de tubes ronds portant selle, réservoir et coffre. Il n'y a pas de suspension arrière. Il est suivi, en 1948. Par le modèle B, assez similaire, mais avec une suspension arrière, des roues plus larges, une commande des vitesses par poignée tournante et un compteur de vitesse. Apparaît le premier triporteur sous la marque LAMBRO sur une base de modèle B.
En France, mais avec un moteur différent, le triporteur sera diffusé sous le label P. Voit l'arrivée du modèle C qui abandonne le cadre à section carrée pour un cadre monotube rond, mais conserve la même disposition de base sous un aspect simplifié, réduit à l'essentiel. Une version luxe du C est produite avec des ailes pour couvrir le moteur et un tablier complet : le Lusso C ou LC. Après quoi, sortira, en 1951. Le modèle D en 125 et. Très proche du C, avec un refroidissement par air forcé pour le 150D et une vitesse maximum de. Suit également, c'est le fameux LD qui sera produit jusqu'en 1959. Pour 5 et 6 ch. Y compris en France près de Troyes. C'est l'Industrielle de Troyes qui produira les LD françaises. Au début, la carrosserie était similaire à celle du LC, seule la couleur différait (marron pour LC, gris bleu pour LD). Toutefois, la réglementation française imposait un phare de plus grande dimension. Les premières LD avaient dont une collerette agrandisseuse pour accueillir un phare aux normes françaises, avant que soit construit un élément central de tablier, comportant un logement de phare redessiné et agrandi, en 1953.Dans le même temps, la selle, qui était celle du LC (cuir, et ressorts) deviendra sur le LD une élégante selle en caoutchouc galbé de couleur bleue. Le LD se fera au fil des années d'emploi une solide réputation de fiabilité auprès de ses utilisateurs, et son moteur centré lui donnera également une prétendue meilleure tenue de route. Des essais de scooters économiques seront aussi réalisés avec les modèles F et E, forcément moins prestigieux.
Ils sont plus rares aujourd'hui. Sera un tournant pour les scooters Lambretta. Le Turismo Veloce 175 apparaît. C'est un design entièrement neuf, toujours sur châssis tubulaire avec deux particularités qui suivront maintenant Lambretta jusqu'à son extinction : le moteur horizontal refroidi par air forcé et le garde-boue avant fixe. Le TV 175 série I se veut sportif, équipé de 4 vitesses, de roues de.De 8,6 ch lui permet de dépasser (de peu) le mur des. Il porte encore le feu avant dans le tablier et est équipé en série d'une grande selle biplace. Son moteur souffre de soucis de jeunesse et d'une étonnante fragilité. Sur la même base, Innocenti sort les LI 125 et 150, plus populaires avec leurs deux selles individuelles et des performances de 75 et. Le LI série I bénéficie d'un moteur horizontal fiabilisé, à transmission par chaîne sous bain d'huile, qui demeura la base technique de tous les moteurs Lambretta à suivre.
La série II en 1959. Transformera un peu les TV 175 et LI 125 et 150 en déplaçant le feu avant dans le guidon et apportera quelques menus modifications techniques et avancées dans les performances. La série III sort en décembre 1961. Pour une fois le modèle populaire LI est le premier à être traité.
Le changement est assez drastique, la ligne ronde et curviligne des séries I et II est abandonnée au profit de ce qu'on appellera la " Slim line" (ligne étroite). La ligne générale du scoot est beaucoup plus tendue, et le voir de dos suffit pour comprendre le nom de la ligne.
Mais il y a plus qu'un changement de ligne unique, le TV 175 série III sort en 1962. Avec une évolution supplémentaire de la slim line : guidon. Avec feu octogonal, nouvelle descente et grille de klaxon. Nouvelle avancée technique, le TV est un des premiers deux-roues équipé de série d'un frein avant à disque. (mécanique, flottant dans le moyeu). Il sort tout d'abord avec les mêmes ailes que le LI, mais bénéficie bientôt d'un nouveau design d'ailes. Le TV partagera d'ailleurs son design (hormis le frein à disque) avec le LI 150 Special (1963) modèle intermédiaire entre le populaire LI et le sportif TV. Sur cette base seront déclinés les Special 125 et SX150 quasi identiques au Special, et le SX200 en 68 avec frein à disque, dont la nouvelle paire d'ailes cache un. De 11 ch, donné pour. Innocenti fera aussi quelques tentatives de design type Vespa avec coques autoporteuses Cento, J50... Pour des résultats et des succès très relatifs. La firme fait appel aux services du designer auto Bertone pour ses nouveaux modèles. Il va tout d'abord concevoir une nouvelle gamme de petites cylindrées avec les Vega, Lui, sorte de scooters minimalistes et futuristes, trop peut-être. La niche marketing que le Ciao de Piaggio prendra plus tard échappe à Lambretta : il est trop tôt. Bertone pousse la Slim line à son paroxysme, en tirant encore plus les lignes et en adoptant l'esthétique et le feu rectangulaire à la mode pour les voitures de rallye de l'époque : ce sera le DL (De Luxe) 125, 150 et 200. Les performances des 3 motorisations sont également revues à la hausse, le DL 200 appelé Grand Prix sur le marché britannique. Ce scooter sera malheureusement le dernier des Lambretta. Dès la fin des années 1960, Innocenti produisait déjà des minis. La firme sera finalement rachetée par British Leyland, qui stoppera la production des scooters. L'entreprise rencontrait déjà un certain nombre de problèmes, dus, selon les historiens officiels, à la situation du marché, l'action des syndicats, le manque de support des politiques et l'état de santé de Luigi Innocenti qui avait succédé à son père Ferdinando, décédé en 1966.La complexité de production des scooters Lambretta n'est sans doute pas étrangère non plus à cette situation, le nombre de pièces et les processus de construction étant, par exemple, beaucoup plus nombreux que ceux d'une Vespa. Les licences à l'étranger. A obtenu une licence pour la fabrication de scooters Lambretta en France.
200 000 scooters et 10 000 triporteurs ont été construits au cours des 10 années suivantes dans une usine à Saint-Julien-les-Villas. La production des scooters a été arrêtée en 1960 lorsque la demande a diminué. Puis celle des triporteurs l'année suivante. Le scooter était décoré sur le tablier avant, à l'extérieur, de lécusson de la Champagne.
Le succès de la Lambretta a incité NSU à acquérir en 1950 une licence de fabrication pour le modèles LC & LD 125 puis la version plus puissante 150 en 1954. NSU fabriquera également à partir de 1956 la version Prima jusqu'en 1964 et en produira 160.645 exemplaires. NSU abandonna la production des deux roues très brutalement, espérant faire fortune avec l'automobile mais du faire face à la crise de 1968 et pour éviter une seconde faillite sera repris par Audi en 1969 avant d'arrêter toute activité suite à la faillite de 1977. C'est en Espagne que la première licence Lambretta fut concédée.C'est la société Serveta qui en fait l'acquisition en 1951. Quasiment tous les modèles italiens ont été fabriqués en Espagne avec des ajournements continus jusqu'en 1989, date à laquelle le marché n'étant plus suffisant, la société décida d'arrêter la fabrication. Une première licence de fabrication fut cédée en 1960 à la société indienne A. Une société semi publique implantée à Bombay. La licence imposait que les modèles fabriqués ne soient commercialisés que sur le territoire indien.
La première série fut simplement assemblée en CKD localement avec contrôle qualitatif italien avant de céder une licence complète. La production avec tous les composants locaux débuta l'année suivante. En 1972, après avoir arrêté la production dans son usine de Lambrate, près de Milan, tout l'outillage de production fut vendu en Inde ainsi que les licences de fabrication des scooters et triporteurs à la société S. Sous la pression du gouvernement indien. Les productions sous licence de A.Furent renommées pour éviter la confusion. La fabrication des fameux "tuk-tuk" connaîtra un succès sans précédent au point de la laisser en production jusque dans les années 2000. La production des scooters a été arrêtée en 1997.
Les modèles Lambretta auront été fabriqués pendant 25 ans sans changements. Les productions Lambretta trouvèrent dans quasiment tous les pays d'Amérique Latine un succès enviable. Lambretta disposait de la société "SIAM" en Argentine et au Chili qui assurait la fabrication locale sous licence à partir de 1950 jusqu'en 1970.
Au Brésil, Lambretta créa une filiale "Lambretta SA" qui fabriqua à partir de 1950, les modèles des séries D & Ld. Lambretta céda en 1960 la majorité de la société qui pris le nom de "Pasco".
Les modèles italiens furent fabriqués sous licence jusqu'en 1970. En Colombie, la société "Auteca" disposait également des licences de fabrication. Les records sur circuit ou autoroute. Motivé par la concurrence avec Vespa et le besoin de reconnaissance, Lambretta s'attachera à battre des records de vitesse non seulement scooter, mais deux roues en général, entre 1949. Dans les catégories 125 et.
Des versions diverses des modèles C et D, du légèrement caréné à la torpille battront plus d'une cinquantaine de records pendant cette période, jusqu'au km lancé à. Record après lequel Piaggio déclara finalement forfait. Ce record demeure encore à ce jour en seconde position dans la catégorie. À noter que beaucoup de ces records eurent lieu sur l'autodrome de Linas-Montlhéry. Les courses amateurs sur différents types de voies dans la même épreuve connurent un certain succès.Mecque du Deux-roues motorisé, fut, par exemple, dans les sixties et début seventies, le théâtre sur ses routes improbables et ses sentiers de multiples épreuves du genre. Les série III purent croiser le fer avec les SS180 et rally de chez Vespa, en profitant des légendaires conditions météo du coin. Clou de l'épreuve, le passage à pleine vitesse du Druidhale , sympathique mare barrant l'un des sentiers du prétendu circuit. Qui a déjà tenu un guidon sur les minuscules routes de cette île comprendra aisément l'aspect totalement déraisonnable de ces épreuves, et donc leur attrait sans pareil Beaucoup de lambrettistes accordent d'ailleurs aujourd'hui plus d'importances à ces épreuves amateurs qu'aux records d'usine, et les configurations racer qui leur sont attachées sont toujours très appréciées.
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